La politique en 2024 : Décadence ou renouveau ?
- Tristan NANCEY
- 2 août 2024
- 2 min de lecture
La politique en 2024… “Quoi ? … ”Que dis-tu ?” “Politique” ? Non, non, la politique n'existe plus depuis longtemps jeune homme, voyons voyons, il faut vivre avec son temps !
En effet, elle s’en est allée. Les grands qui la composaient jadis ne sont plus de ce monde. Trop attachée à eux, la politique a choisi de les suivre sous terre. Il est bien loin ce temps où politique rimait avec intelligence, finesse et grand esprit. En 2024, nous sommes réduits aux coups de communication de part et d'autre, aux “buzz TikTok” et “storys Insta” et nouvellement … à des clips de campagne ASMR made in New Front Populaire.
On touche le fond. Pourtant, je ne serais pas surpris si quelqu’un d’autre venait, une fois de plus, à gagner le championnat de la décadence. Si dans le marasme ambiant, l’idée des communicants d’extrême gauche n’est pas si mal, elle résume parfaitement la situation actuelle. Oui, ils en jouent tous aujourd'hui. De Gabriel Attal à Jordan Bardella, en passant par l’ensemble des ténors de LFI - NFP … Tous affichent un grand sourire aux lèvres, effectuent moult selfies, tout en capturant quelques instants de leur quotidien sur Be Real (jolie antiphrase) ou Snapchat. Passage obligé pour les jeunes candidats qui, dans ce contexte, ont choisi d’entrer en politique, avec bien souvent, un pari ambitieux :
“Je vais essayer d’élever le débat au-dessus des pâquerettes et des coquelicots”.
Pour celles et ceux qui n’auraient pas “la ref”, les Inconnus, ce groupe mythique et précurseur formé dans les années 1990 par trois humoristes était parvenu à prédire la situation actuelle, avec trente ans d’avance.
Aussi intéressant que cela puisse paraître, cela contribue à les connecter à un électorat qui jadis les boudait : les jeunes. Ce qui se faisait déjà avec le concours des caméras de télévision est toutefois plus aisé lorsque celles-ci cèdent leur place au format portrait de l’Iphone. En cela, on semble assister au renouveau d’une décadence entamée depuis plusieurs décennies. Ceux qui tentent d’échapper à ce qui est désormais devenu une routine obligatoire, échouent. Ils perdent parce qu’ils ne cherchent pas à plaire, mais à exercer leur mandat, enfin, tout simplement ce pourquoi ils ont été élus. Triste époque.
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