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L’éternelle guerre partisane à gauche !

Comme depuis quelques années, La France Insoumise (LFI) mène à la baguette la gauche, qui ne cesse de tomber dans le panneau ! Depuis la création de la NUPES – rappelez-vous cette grande Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale – Mélenchon distribue les bons et les mauvais points, et ce parce qu’on l’a laissé faire. Difficile désormais de faire machine arrière.


En réalité, la division de la gauche ne date pas d’hier. Elle est même antérieure aux combats sociaux et les grèves, l’une des caractéristiques historiques et fondamentales de cette partie de l’échiquier politique français. Par exemple, lors de l’adoption de la loi sur la séparation de l’Église et de l’État en 1905, à l’époque de la SFIO, créée cette même année lors du congrès du Globe, la gauche était déjà divisée et ressemblait étrangement à celle que nous connaissons aujourd’hui avec une gauche radicale, caractérisée par son anticléricalisme farouche, et la gauche plus modérée, représentée jadis par Aristide Briand, éminente figure internationale, initiateur et rapporteur de la loi de 1905.


Le 9 juin 2024 se tenaient les élections européennes. Comme les sondages l’avaient prédit, le Rassemblement National porté par Jordan Bardella arrive largement en tête, avec 31,37% des voix, et remporta 30 sièges au Parlement Européen. Loin derrière avec un score de 14,60%, la liste « Besoin d’Europe » de Renaissance portée par la présidente du groupe RENEW, Valérie Hayer. Partant de ce constat sans appel, le Président de la République décide de lancer une dissolution de l’Assemblée nationale. De nombreux partis politiques s’étaient préparés à cette décision mais l’envisageaient plutôt à la rentrée, en septembre, avec des élections qui se seraient tenues en octobre ou novembre. Que nenni ! Macron en avait décidé autrement ! Le délai sera de trois semaines ! Premier tour le 30 juin, second le 7 juillet, avant les vacances scolaires et les Jeux Olympiques qui débutent à Paris deux semaines plus tard.


Face aux projections dans lesquelles l’Assemblée passait sous la domination du RN et de ses alliés de l’UDR, la gauche, ex-NUPES s’allie en renommant l’union. Le « Nouveau Front Populaire » naît dans le but d’empêcher l’arrivée de « l’extrême-droite » aux responsabilités


Là encore, le PS, qui affirme attacher une grande importance à conserver son indépendance, tombe dans le piège de La France Insoumise. Car à gauche, Mélenchon dicte la politique à suivre depuis ses scores élevés aux présidentielles, où il était aux portes du second tour à deux reprises avec 19,58% en 2017, puis en 2022 réunissant 21,95% des voix. Les sept millions de voix qu’il a alors réunies ont gonflé son ego. Il donne les brevets de respectabilité, les bons points mais surtout les mauvais, aux uns, aux autres. Par exemple, il a exclu unilatéralement le PS du NFP, ces derniers n’ayant pas voté la motion de censure déposée pour faire tomber le gouvernement Bayrou mi-janvier.


Pourtant, le premier à lancer l’idée d’une union électorale sur la base d’un programme commun à gauche pour les législatives est le député de la 1re circonscription de la Somme, François Ruffin, ancien LFIste devenu frondeur aux côtés de quelques anciens de la maison tels Alexis Corbière, Clémentine Autain ou Raquel Garrido. Contrairement à ses deux compères, il ne rejoint pas l’Après, mouvement inauguré le 12 juillet 2024, scission de LFI. Ruffin reste en effet fidèle à son cher « Picardie Debout » fondé en 2016.



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