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Hommage au dernier de « la bande à Bebel » : l’acteur Pierre Vernier est mort

Dernière mise à jour : 4 déc. 2024

Il était l’un des derniers visages de la « bande du Conservatoire ». Pierre Vernier s’est éteint le 9 octobre à l’âge de 93 ans. Après avoir tourné de nombreux seconds rôles avec les plus grands réalisateurs et acteurs du cinéma français, c’est à la télévision qu’il s’est fait un nom.


Il faisait partie de ces acteurs diplômés du Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1954, une année de grand cru, une promotion qui s’est suivie et soutenue tout au long de leurs carrières respectives. Les plus grands du septième art en sont issus : Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Jean-Paul Belmondo ou encore Bruno Cremer, tous se lient d’une amitié fusionnelle.


Pierre Vernier commence véritablement sa carrière avec le réalisateur Claude Chabrol qui lui confie ses premiers rôles dans les années 1960. Sur deux plateaux, il dialogue avec Jean Gabin, monstre sacré à l’époque. On savait Jean-Paul Belmondo d’une générosité sans commune mesure. C’est lui-même qui demandera, tout comme il le fût pour son ami Charles Gérard, dès Stavisky en 1973 à ce que Vernier lui donne la réplique dans les productions de sa maison Cerito Films, avec plusieurs succès populaires comme Le Guignolo en 1979, Le Professionnel en 1981, Le Marginal en 1983, Le Solidaire en 1986 ou encore le sublime chef d’œuvre de Claude Lelouch, Itinéraire d’un enfant gâté en 1988.


Pierre Vernier retrouve son ami Bebel sur les planches, au théâtre, avec notamment une adaptation de Cyrano de Bergerac mise en scène de Robert Hossein en 1990. Au début des années 2000, il marque progressivement la fin de sa carrière avec des apparitions à l’écran qui se font de plus en plus rares. Notons tout de même sa performance en 2008 lorsqu’il endossa les traits de l’illustre Général De Gaulle dans Adieu de Gaulle, adieu. En 2017, il apparaît pour la dernière fois derrière une caméra, dans la comédie MarieFrancine de son amie Valérie Lemercier, préférant se retirer discrètement dans le monde associatif.


Les grandes icônes de notre cinéma meurent peu à peu. Souhaitons aux derniers survivants de souffler quelques bougies supplémentaires, tout en portant toujours plus haut la mémoire de ceux disparus dix pieds sous terre, aujourd’hui et pour des siècles et des siècles. Amen.

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